Le sommeil de bébé fait partie des motifs de consultation les plus fréquents en ostéopathie pédiatrique. Le sommeil du nouveau-né et de l’enfant, comme chez l’adulte, est très complexe. Il dépend de nombreux facteurs intrinsèques mais aussi extrinsèques. C’est pour l’ostéopathe comme pour nombre de professionnels de santé, un indicateur important de la santé du jeune patient. Un sommeil de qualité permet à votre enfant de ne pas accumuler la fatigue des périodes d’éveil et de grandir dans un schéma de croissance harmonieux (marche, langage, mémorisation, concentration, etc...)
Il faut bien comprendre que le sommeil de l’enfant varie en fonction de l’âge et qu’il ne se stabilise réellement sans réveil nocturne qu’autour de la troisième année.
Les causes possibles de dérèglement du sommeil chez le nourrisson et le jeune enfant sont nombreuses et variées. Cela peut être lié à une douleur ou un inconfort qui peut réveiller (digestifs ou ORL, tensions corporelles, poussées dentaires, température de la pièce, etc.). Cela peut également être lié à des causes psychosomatiques (grande séparation, début de la marche, cauchemar et terreurs nocturnes, etc.).
C’est un trouble chez le nourrisson qui ne vient pas tout seul : souvent, les consultations ne concernent pas que les troubles du sommeil ; en effet, ils sont, dans la plupart des cas, liés à d’autres dérèglements : troubles digestifs (coliques, reflux gastro-œsophagiens), trouble de la succion, déformation du crâne, torticolis, affections ORL à répétition, accouchement trop court (2/3 heures) ou à l’inverse trop long (plus de 10h), naissance prématurée, césarienne, utilisation de matériel (ventouse, forceps), cordon autour du cou, détresse respiratoire à la naissance, nervosité (tension globale, poing serrés pouces à l’intérieur, raideur)...
Traitement ostéopathique :
Un blocage ou une dysfonction peuvent gêner le bon déroulement du sommeil. Nous vous poserons un certain nombre de questions sur le déroulement de la naissance, l’environnement de l’enfant, son alimentation, les troubles associés existants. Cette quête du détail nous permettra de comprendre le schéma de fonctionnement propre à votre enfant, à son vécu et ainsi de traiter les zones appropriées pour redonner une pleine mobilité aux structures mises en jeu dans le sommeil
Le corps humain et les relations des structures entre elles sont complexes. Un déséquilibre tissulaire peut avoir une action sur la physiologie du sommeil via le système hormonal, la vascularisation ou l’innervation des structures en jeu. Un puzzle complexe, sans cesse différent, que nous chercherons à comprendre pour harmoniser chaque pièce.
Il nous arrive, par exemple, de recevoir en consultation un nourrisson qui ne se sent pas à l’aise en étant allongé sur le dos. Cette gêne est parfois simplement liée aux tensions qui se sont créées lors de l’accouchement. Ce type de déséquilibre peut être responsable de réveils nocturnes et d’inconfort mais est traité de manière efficace par l’ostéopathie.
La consultation ne s’arrête cependant pas aux soins pratiqués. En effet, nous vous donnerons de nombreux conseils personnalisés dans la gestion quotidienne du sommeil de votre enfant
Conseils de base :
- Votre bébé a besoin d’un rituel de coucher, une routine pour s’endormir le plus sereinement possible (câlin, musique classique, petite histoire…)
- Il a besoin d’un décor familier, chaleureux et rassurant (porte entre ouverte, veilleuse).
- Dans sa nuit, évitez de changer votre bébé en pleine lumière ; privilégiez une semi-obscurité et le calme. De la lumière naturelle pour les siestes en journée : ainsi vous respectez les cycles circadiens, sans engendrer de perturbation des glandes hormonales qui régulent le sommeil de votre bébé.
- Ne vous précipitez pas dès qu’il commence à pleurer, il se peut qu’il soit dans une phase de sommeil agité (malgré qu’il s’exprime ou ouvre les yeux il est possible qu’il dorme encore : entre deux cycles). S’il est bien réveillé laissez-lui le temps de se rendormir tout seul ; s’il n’y parvient pas, vous pouvez aller le voir et le rassurer.
- Dans sa phase d’éveil, stimulez-le en conservant une forme de routine (par exemple, promenade le matin, jeux, bain le soir, histoire etc…)
- Jusqu’à 3 ans il est conseillé de conserver la sieste. Ses besoins en sommeil vont évoluer petit à petit, adaptez-vous le temps qu’il trouve son rythme de sommeil Le dodo n’est pas une punition, associez-le davantage à un plaisir de se reposer pour être en forme le lendemain !
- Pensez à aérer régulièrement la chambre et à surveiller tout signe de moisissures qui pourrait entraîner des troubles respiratoires et expliquer un sommeil perturbé.
Cabinet d’Ostéopathie Lemarchand Aurélie & Raess Arnaud, Ostéopathes D.O.
17 av Félix Faure 06500 Menton,www.osteopathes-menton.fr